Il est souvent reproché à la méthode, que son concept d’ordre soit central. Autour de cela s’articulent des blâmes tels que : fondamentalisme, pensées de Loi-et-ordre et même parfois fascisme. Il s’agit en effet, surtout de la part d’un allemand, d’un concept différencié et paradoxal qui n’est pas facile à saisir. G. Weber dit : « L’ordre s’en fiche de comment je me comporte, il est toujours là ». L’ordre prend ici une qualité de vérité. Et Hellinger comprend vérité comme réalité. Ce n’est pas une loi immuable, c’est une réalité vivante dont la perception – observation (Wahrnehmung) est un processus créateur agissant. C’est prendre connaissance de « ce qui est ». Or Hellinger comprend cette vision de l’ordre comme une vérité un peu particulière car elle montre l’instant et à travers celui-ci, instruit la direction du prochain pas nécessaire… donc il ne s’agit pas d’une vérité figée.
L’image de l’ordre de base (père, mère, enfant, enfant2, enfant3, etc. dans les sens des aiguilles d’une montre- en cercle ou en demi-cercle) a été gagnée par Hellinger au cours de longues années de perceptions – observations avec la méthode. Ce n’est pas un concept imaginé ou repris. Voici quelques éléments importants qui y ont contribués : Il y a une hiérarchie du temps : l’Avant précède l’Après et ceci est sans jugement. Honorer ses parents correspond à une attitude intérieure de remerciement et non de jugement. (« Tu honoreras Père et Mère » au minimum pour avoir reçu d’eux la vie). L’intégralité : tous ceux qui appartiennent au système doivent être honorés et reconnus. L’équilibre dû à l’effet de la bonne conscience du clan, de la famille. La dynamique de succession et reprise de la souffrance. La bonne solution est bonne pour tous. : personne ne peut prendre au détriment d’autrui, ce qui veut dire renoncer à reprendre la souffrance à son compte. L’amour primaire qui relie les membres d’une famille, qui est un amour liant, peut être considéré comme une sorte d’amour psycho biologique qui conduit à un autre niveau d’amour qui agit grâce au renoncement de l’intrication (en rendant le poids, la souffrance) avec cette bonne conscience bienveillante qui dépasse les liaisons familiales. C’est donc sur base de la fluidité dans l’ordre que l’amour coule dans un système. *d’après un article d’Eva Madelung parfois la mère est à gauche du père, si par exemple son destin est plus lourd ou si elle est celle qui prend en charge la famille. Il s’agit toujours de vérifier ce qui donne le plus de force et de soulagement.